- NOUVELLE-ÉCOSSE
- NOUVELLE-ÉCOSSENOUVELLE-ÉCOSSELa Nouvelle-Écosse (Nova Scotia), la plus maritime des provinces de l’Est canadien, couvre 54 565 kilomètres carrés; sa population était estimée à 921 300 habitants en 1992. Orientée selon les axes appalachiens, elle se rattache au continent par l’isthme de Chignectou et se prolonge au nord-est par l’île du Cap-Breton (10 300 km2).Pénétrée de tous côtés par la mer grâce à d’innombrables baies et bassins, la péninsule de la Nouvelle-Écosse se caractérise par un peuplement ancien mais demeuré périphérique, une population homogène à forte prédominance anglaise et une économie instable.Le premier établissement en Nouvelle-Écosse ou Acadie (nom d’origine indienne par lequel les Français désignaient alors les territoires du Canada oriental) remonte à 1605, à la fondation de Port-Royal, sur la baie de Fundy, par Samuel de Champlain. L’histoire de l’Acadie est marquée par la rivalité franco-anglaise dans cette partie du monde aux XVIIe et XVIIIe siècles. L’Acadie est ainsi tour à tour terre française et anglaise jusqu’en 1710, avant d’être reconnue définitivement possession des Anglais (traité d’Utrecht, 1713). Entre-temps, des colons français s’étaient fixés autour du bassin d’Annapolis et plus tard, vers 1675, dans la région du bassin des Mines, qui deviendra le cœur de l’Acadie française. Après la guerre de 1744-1748 entre la France et l’Angleterre, la forteresse de Louisbourg, au Cap-Breton, fut restituée aux Français. Pour faire contrepoids à celle-ci, les Anglais fondèrent en 1749 Halifax, citadelle et aussi tête de pont pour leur colonisation. Ayant refusé de prêter serment d’allégeance, 6 500 Acadiens furent déportés à partir de 1755. Louisbourg fut prise en 1758 et les déportations continuèrent encore plusieurs années (14 000 au total). Après le traité de Paris en 1763, 2 000 Acadiens seraient rentrés en Nouvelle-Écosse.Outre 2 500 Anglais arrivés dès 1749, le peuplement se poursuivit avec la venue de 2 000 Allemands de 1750 à 1753, fondateurs de Lunenburg, de colons de l’Angleterre (Yorkshire) et de la Nouvelle-Angleterre entre 1760 et 1767, qui s’établirent dans l’isthme, puis de 20 000 loyalistes après 1783; plus tard, des Écossais (50 000) s’installèrent à Pictou, Antigonish et au Cap-Breton, et des Irlandais dans Colchester, à la tête du bassin des Mines. La Nouvelle-Écosse, qui adhère à la Confédération canadienne créée en 1867, comptait 388 000 habitants en 1871 (date du premier recensement fédéral), dont 79 p. 100 d’origine britannique (le tiers d’Écossais), 8,5 p. 100 d’origine française et 8 p. 100 d’origine allemande.La population est répartie essentiellement le long des côtes. Elle augmente peu, à cause d’un taux d’accroissement naturel très bas: celle de Halifax, notamment, a stagné entre 1981 et 1991 (114 455 hab. en 1991).L’industrie manufacturière, concentrée autour des grands centres urbains et dans le détroit de Canso, comprend surtout des hauts fourneaux, des raffineries de pétrole, des usines de montage d’automobiles, des papeteries, des usines d’eau lourde, une fabrique de pneumatiques, des poissonneries, des chantiers navals, des usines de textiles.La pêche domine le secteur primaire. La morue, l’églefin, le homard, le hareng, le flet et l’espadon sont les principales espèces pêchées. On récolte également le pétoncle. La province est dans l’ensemble peu fertile; les activités agricoles, bien que reposant essentiellement sur l’élevage et l’industrie laitière, permettent d’exporter des pommes (vallée d’Annapolis), des pommes de terre, des œufs et des poulets.L’industrie minière s’est considérablement ralentie depuis 1968, à la suite de la fermeture de plusieurs houillères dans l’isthme de Chignectou et au Cap-Breton. Toutefois, la production de gypse et de sel se maintient. L’exploitation forestière rapporte moins qu’au Nouveau-Brunswick.Halifax est la métropole incontestée de la Nouvelle-Écosse. Capitale politique, terminus ferroviaire et routier, c’est surtout un port de mer qui importe du pétrole et des pièces détachées pour ses usines de montage d’automobiles, et expédie du mazout, du blé (principalement en hiver), du bois, des pommes de terre.Nouvelle-écosseune des prov. marit. du Canada, formée d'une vaste presqu'île et de l'île du Cap-Breton; 55 490 km²; 899 900 hab. (36 000 francophones); cap. Halifax.— Le climat est froid et humide. La pêche, l'élevage et la forêt sont des ressources importantes. Le sous-sol est riche.
Encyclopédie Universelle. 2012.